VIE AILEE
Les petits visiteurs du jardin en hiver
Mésange longue queue
Ces jolies petites visiteuses, s'annoncent bruyamment par de petits cris et arrivent à plusieurs, en voletant sans cesse d'une branche à l'autre, restant très rarement "immobile".
Leur petite tête ronde, leur ventre rosé, et cette jolie et élégante longue queue, en font le charme et un challenge pour le photographe qui souhaite en faire un joli portrait pérenne...
D'autres mésanges fréquentent assidûment le jardin pour y picorer les graines diverses qui leur sont offertes , le "restoiseau" est ouvert tout l'hiver pour leur assurer de meilleures chances de survie en cas de grand froid...
C'est un ballet incessant de mésanges tantôt noires
Les mésanges charbonnières sont aussi très actives, et goulues, de taille plus grande que les bleues, noires ou longue queue
les petites mésanges bleues sont très craquantes avec leur petite "bouille"
et parfois un visiteur "mal aimé" s'invite pour aller pêcher quelque poisson dans le bassin, un magnifique héron cendré hante les lieux de temps à autre...
PLUME VOLE
PLUME VOLE …
Les petites surprises du vent qui fait voyager les plumes de nos tourterelles sauvages
une plume duveteuse, apporte douceur à ce brin d’herbe…
une autre offre un « boa » doux et chaud au « col » d’une primevère…
Et celle-ci informe les promeneurs que l’arbre est « habité » …
Ah, surprise, qui l’habite ?
La réponse ne tarde pas à se montrer…
ET M RAMIER sort de la tête du conifère, le nid est en construction…
LE ROUGE GORGE CHANTEUR
Un petit oiseau particulièrement touchant, qui aime notre compagnie, tout en gardant quelque timidité.
Il s’approche de nous, recule de quelques pas si la distance se réduit, mais nous tient compagnie .
Et le beau cadeau, ce chant à quelques mètres…
Dommage que je n’avais pas de fonction vidéo sur mon apn, ce jour-là…
En ces temps de Pâques je me remémore avec émotion une des légendes du rouge gorge …
Dieu venait de créer ce petit oiseau, tout gris, il lui dit : « Tu t’appelles Rouge-gorge » .
L’oiseau s’envola mais il voulut voir comment il était et alla se mirer dans l’eau de la rivière.
Se voyant tout gris, il fut surpris et retourna voir Dieu en lui demandant pourquoi il s’appelait « Rouge gorge » alors qu’il était tout gris.
Mais Dieu lui répondit, oui, tu t’appelles Rouge gorge mais tu dois gagner les plumes « rouges » sur ta poitrine.
Le petit oiseau repartit en se demandant bien comment il pouvait faire pour obtenir cette belle couleur.
Il se dit qu’en aimant intensément une compagne de son espèce, son plumage deviendrait « rouge » du « feu » de l’amour, mais point de changement de couleur…
Alors il se mit à chanter à pleins poumons espérant que sa poitrine se colorerait enfin, mais rien, rien de rien, il resta désespérément gris…
D’années en années, le gris, le gris, le gris… d’oisillon en oisillon, chaque génération, toute grise…
Et puis un jour, l’oiseau entendit des clameurs qui venaient de Jérusalem…Une foule bruyante montait vers la colline où se trouvait son nid…
L’oiseau craignait pour ses petits et les couvrit de ses ailes pour qu’ils ne voient pas ce qui se passait autour d’eux. Ils entendaient les cris, les coups de marteau qui plantaient les clous …
L’oiseau était horrifié devant cette cruauté.
Quand la foule fut partie, il regarda la croix du centre et vit la couronne d’épines qui serrait la tête de cet homme au regard doux et vit le sang qui coulait. Il n’osait s’approcher se sentant bien petit pour pouvoir faire quelque chose pour l’aider à moins souffrir.
Mais plus il regardait, plus il souffrait de ce spectacle horrible, il s’approcha de la croix et vit qu’une épine s’enfonçait plus profondément que les autres, il la tira avec son bec et une goutte de sang gicla sur son plumage et colora toute sa poitrine.
Le crucifié lui dit alors : « Ta charité t’a fait gagner ce que ton espèce attend depuis le premier jour ».
De retour au nid, ses petits virent sa poitrine « rouge » et admirèrent la couleur vive. L’oiseau pensait que cette « tache » partirait lors du premier bain, mais la couleur tant désirée demeura, et les oisillons eurent la joie eux aussi d’avoir leur nouveau plumage de la même couleur sur la poitrine…
(légende adaptée par mes soins, inspirée du texte « l’oiseau Rouge-gorge » de Selma Lagerlöf dans le livre « contes et récits pour Pâques » textes non bibliques(bernard Châtaignier, éditions de l’Atelier).
Une légende qui m’émeut tout particulièrement pour le symbole fort évoqué et qui fait que je ne peux plus regarder les rouge gorge comme avant.